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154                         LETTRE AU SUJET

chefs Burgundes, et il parait avoir imposé son opinion à un
grand nombre d'historiens modernes. En attribuant, au con-
traire, la dernière publication de la Loi gombette à Sigismond,
fils de Gondebaud, il est évident que les mots patrem et patruos
s'appliquent à Gondebaud son père et à Gondioc, Chilpérie,
Godomar, Gondegisele, frères de Gondebaud, et qui nous sont
connus d'une manière authentique. Il ne reste donc plus qu'à
prouver, que la dernière publication de la Loi gombette est duc
à Sigismond. Nous dirons d'abord, que le manuscrit de Linden-
brog porte, dans la seconde préface, le nom de Sigismond et
non pas celui de Gondebaud ( 1 ) ; nous ajouterons encore
une autre preuve qui n'est pas contestée et qui ne peut pas
l'être ; c'est que le 52e article de la Loi gombette est daté
du consulat de Flavius Agapitus, correspondant à l'année 317,
qui est précisément la seconde année du règne de Sigismond ,
puisque la chronique de Marius d'Avenches nous donne la cer-
titude que Gondebaud mourut en SIC ; d'ailleurs, quelle que fût
Tannée de la mort de Gondebaud, il serait impossible de faire
coïncider la seconde année de son règne et la date de ce
52e article. Il ne peut donc y avoir d'autres chefs ou rois
llurgundes que ceux-ci :.
  Gibica, dont on ne trouve de trace dans aucun historien.
  Gondomare, qui est sans doute celui que Ârumien-Mareellin
nomme, roi des Allemands et qui menaçait l'Helvétie (Suisse),
en 354.
  Gislahaire est probablement celui qui passa le Rhin en 407.
  Gondahaire qui prend le parti de Jovin proclamé empereur
à Mayence en 411 (2), battu par Aétius en 435 (3), défait en
451 par les troupes d'Attila (4) et probablement tué.

   (1) Voyez pour plus de détails, Histoire du Droit romain au moyen-âge,
par M. de Savigny.
   (2) Olympiodore. — Cet historien défigure le nom de Gondahaire, en
l'appelant Gontiaire ; il est le premier historien qui en fasse mention; par
conséquent, les écrivains qui prétendent que Gondahaire passa le Rhin
en 407, ne peuvent justifier cette assertion, puisque Gondahaire ne nous
est pas connu avant l'an 4M.
   (3) Chronique de Prosper Tyron.
   (4) Paul Diacre, Livre des ôvêques de Metz.