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106 RAPPORT DE M. J. MORIN. jeunes filles, sont déjà , les unes en exercice, les autres en germe dans notre ville. Les établissements d'instruction primaire pour les deux sexes, dotés par notre budget muni- cipal, sont complètement gratuits. L'habileté de nos admi- nistrateurs a su mettre dans une concurrence heureuse, qui a pour moteur l'amour du bien, les écoles religieuses et les écoles laïques, élevées au même rang d'écoles commu- nales. Les établissements laïques, appartenant à la Société d'instruction élémentaire, ont des classes supérieures de garçons et de filles, ainsi que des écoles normales. L'école normale de maîtresses de Lyon est avec celle de Paris, la seule , je crois , qui existe en France. À nos écoles d'adultes sont annexés, pour les deux sexes, l'enseignement de la tenue des livres, de la comptabilité commerciale, du dessin et de la musique ; de ces bienfaits, y a-t-il bien loin à celui de créer pour nos jeunes filles sortant des écoles primaires, une institution intermédiaire qui serait pour elles ce qu'est pour les jeunes garçons notre École de la Marti- nière — autre bienfait particulier a notre ville — et d'ouvrir pour elles des salles dans notre École des beaux-arts ? Votre Commission vous propose, Messieurs, de décerner ainsi le prix proposé pour notre concours : 1° Les deux tiers du prix, c'est-à -dire, une médaille de huit cents francs à l'auteur du mémoire n° 15 , ayant plu- sieurs épigraphes, parmi lesquelles celle-ci : Non ignara mali, miseris succurrere disco ; 2° Des mentions honorables avec des médailles de deux cents francs 'a chacun des auteurs des deux mémoires classés sous les n05 7 et 13, ayant pour épigraphes, savoir : len°7, cette phrase tirée du mémoire ; « La femme est le génie bienfaisant- de la famille ; mais, lorsque par son industrie