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                    RAPPORT DE M, i.   M0R1N,                  9îj

concision. 11 me suffira de dire qu'il réclame la réforme et
l'extension de l'instruction — surtout de l'instruction pri-
maire — en ce qui concerne nos jeunes filles, afin qu'elle
ne soit plus inférieure à celle de nos jeunes garçons, et que
de l'égalité d'éducation naisse, autant que possible, l'égalité
de travail et de salaires. L'instruction professionnelle ,
comme suite et complément de l'instruction primaire, lui
paraît une des voies les plus essentielles à l'amélioration du
sort de la femme. Il préconise avant tout l'enseignement du
dessin, celui de tous les arts qui s'adapte le mieux aux
travaux convenables a ce sexe, et qui lui donne l'accès au
plus grand nombre de professions lucratives.
   Le mémoire n° 13, intitulé Du salaire des femmes, part
de prémisses plus générales. Il examine quels sont, au
point de vue économique, les effets des institutions politi
ques et des lois civiles relativement aux femmes. Sous ce
rapport, le rôle de. la femme devait être a peu près nul dans
ce monde de l'esclavage où le travail était déshonoré. Il en
était ainsi, même dans ces sociétés plus avancées d'Athènes
et de Rome, où la matrone ne faisait que présider au travail
servile, et où la femme du peuple n'était guère plus qu'un
esclave quand elle était obligée de faire une œuvre manu-
elle. L'auteur reconnaît ensuite que le progrès du droit,
formulé dans les lois et dans les doctrines, puis empreint
dans les mœurs , a été non pas un mouvement parallèle à
celui de la religion chrétienne, c'est-a-dire distinct, mais le
développement propre de la foi et de la morale chrétiennes.
Il s'est manifesté, dit-il, par deux grands faits, la constitution
du mariage, et le salaire. La civilisation moderne, c'est
l'extension du droit aux classes qui n'y avaient point de
part dans l'antiquité, et cette extension est due à la religion
chrétienne, qui ne fait point acception des personnes.
   L'auteur ne veut pas qu'on cherche l'uffranchissemenl de