Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                 LA. MER MÉDITERRANÉE.
Tu dominas le monde, antique et noble Athènes,
Par ton puissant génie et par l'éclat des arts ;
Ici, peignait Zeuxis, là, tonnait Démosthènes,
     Plus redouté que tes remparts.



Sur tes bords fortunés, les accents de l'histoire
Ont chanté les exploits des plus vaillants guerriers ;
Le nom de chaque ville est un écho de gloire;
     Partout il y croît des lauriers.



Sortirez-vous un jour dé vos pieux asiles,
Pour raffermir le cœur de vos faibles enfants,
Mânes do Périclès, héros des Thermopyles ?
     Hélas ! en est-il encor temps ?



La ville de Didon, sur la    rive africaine,
Étalait ses vaisseaux, ses   ports, ses murs altiers;
Chaque peuple portait à      l'orgueilleuse reine,
     Son or, ses tributs,    ses guerriers.



Home frémit devant cette gloire rivale,
Ses farouches guerriers Volent aux champs de Mars ;
Quels flots de sang versés dans la lutte fatale,
     Que de morts, de débris épars !



Tu fus souvent témoin de ces vastes naufrages,
Mer Méditerranée ! et la flamme et le fer
Ont épuisé longtemps, sur tes féconds rivages,
    Toute la fureur de l'enfer.


Mais les temps sont changés ; l'Hommc-Dieu, dans Solyme,
Répand autour de lui d'immortelles clartés ;
La croix du Golgolha devient l'autel sublime
     De tous les peuples rachetés.