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AU MOYEN-AGE. 43 charte 478 nous la montre hors des murs et près du cime- tière, confiée aux religieux de l'abbaye de Saint-Pierre, circonstance qui confirme notre opinion, que c'est cette abbaye la-même qui était annexée au chapitre de Saint- Vincent. En effet, c'est sur les instances des chanoines et de ses fidèles, que l'évêque Odon, concède a Odon, cha- noine lui-même , l'abbaye de Saint-Pierre, avec divers bénéfices destinés au service de l'hospitalité. Ces bénéfices sont presque tous dédiés au prince des apôtres, a celui qui a tant recommandé l'exercice gracieux de l'hospitalité : hos- pitales invicem sine murmuratione ( 1 Pétri IV, 9 ). C'est la chapelle de Saint-Pierre, à Charnay ; la chapelle Saint-Pierre a Joncy; l'église de Saint-Pierre-le-Vieux, etc., etc. Les revenus des terres et les dîmes de ces églises seront remis à Odon; mais a condition qu'à la Saint-Pierre, son abbaye recevra a dîner les chanoines et l'Evêque; et, a la fête de Sainte-Lucie, les chanoines seuls. Cela fait, ajoute la charte, pendant toute sa vie, Odon en disposera pour son office, conformément aux décrets des saints Canons. Le même office et les bénéfices y annexés sont, par le même acte, dévolus a Leutbald, fils de Varulfe de Brancion et parent d'Odon, en cas de survivance. Mais après le décès de l'un et de l'autre, il appartiendra aux chanoines de Saint-Vincent d'y pourvoir. Les conditions que se réservent les chanoines de Saint- Vincent pour les jours de la Saint-Pierre et Sainte-Lucie, nous font assister à l'origine d'un édifiant usage qui subsiste encore a Mâcon, et auquel nous nous rappelons avec bon- heur d'avoir pris part. Le jour de Saint-Pierre, chaque année, le clergé et tous les officiers de Saint-Vincent, se transportent processionnellement a l'église du prince des apôtres, et y font les offices de la fête, recevant ensuite l'hospitalité de l'archiprêtre de cette église. Et pour la Saint-