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                    ANTIQUITÉS DE CHALON.                     27

   Les uns, et M. J. Chevrier est de ce nombre, pensent
que ce bouc signifie « que le fils de Maïa était premier
« sacrificateur et instituteur du culte religieux, protecteur
« des troupeaux, de l'agriculture et surtout des vendanges; »
d'autres pensent que le bouc caractérisait plus particulière-
ment les attributions de Mercure, comme Dieu de la nature
féconde et de la force reproductrice. Les deux opinions
s'appuient sur de bonnes raisons; elles sont défendues de
part et d'autre, par des écrivains de beaucoup de science et
de talent; nous nous contentons de les exposer, sans vouloir
entrer dans le débat :
        Non noslrum tanlas componeres lites.


                               IV.

   Outre les objets antiques dont je viens de parler, on a trouvé
à Ghalon et dans les environs, un grand nombre d'aulels votifs,
de pierres funéraires portant des inscriptions. M. Marcel
Canat, après avoir donné un dessin exact de ces monuments
en a relevé les inscriptions qu'il a expliquées avec une rare
pénétration. En première ligne se place l'inscription : Au
DIEU BACON, DEO BACONI. Quest-ce que le Dieu Bacon ?
Probablement une divinité topique, particulière aux Chalon-
nais, semblables à ces divinités indigènes qu'on trouve dans
différentes parties de l'ancienne Gaule. M. Marcel Canat, en
érudit scrupuleux, nous avoue qu'il a longtemps hésité « dans
« la crainte d'introduire dans l'olympe Chalonnais quelque
« divinité apocriphe. » Mais l'inscription était là, avec des
caractères nettement accusés, et ne permettant aucune hésita-
tion; d'autre part, on a trouvé à Mâcon, à Bourbon Lancy
et ailleurs, des exemples de divinités topiques analogues; enfin
les actes de saint Marcel disent que ce saint fut martyrisé au