page suivante »
ANTIQUITÉS DE CHAL0N. 17 chéologie sont deux sœurs, ce sont deux sœurs, il faut en convenir, bien inégalement partagées ; aux yeux de bien des gens, l'archéologie est une sœur cadette, bonne tout au plus à reléguer au fond d'un cloître, au milieu des vieilles inscriptions et des vieux tombeaux. A l'histoire, les larges aperçus, les hautes considérations morales et politiques et les succès d'argent ; à l'archéologie, un horizon restreint, des recherches arides et tout au plus un succès d'estime. Le nom de M. Guizot est dans toutes les bouches et c'est à peine si le nom du savant et consciencieux archéologue Guérard est connu de quelques érudits ! Et cependant que de services l'archéologie n'a-l-elle pas rendus à l'histoire ! que de vues fausses n'a-l-elle pas redressées ! que d'erreurs abritées même sous des noms illustres n'a-t-elle pas détruites ! Pour ne parler que de notre temps nous nous reposions avec confiance et sécurité sur la parole de MM. Guizot, Michelet, H. Martin, Augustin Thierry, etc.. et voilà qu'un archéologue, un savant collaborateur de la Revue du Lyonnais, M. l'abbé Gorini est venu, preuves en main (1), nous montrer qu'il n'y avait rien de moins sûr que la parole de MM. Guizot, Michelet, H. Martin et Aug. Thierry. Ne regardons donc pas comme une étude stérile celle de nos vieux monuments, de ces chartes, de ces inscriptions, de ces médailles que Recherche avec tant d'ardeur l'archéologue. C'est de cette étude que doit sortir un jour l'histoire vraie de nos origines et des diverses phases historiques de notre patrie. Une des cités les plus riches en vieux souvenirs, en mo- numents historiques, est, sans contredit, la ville de Lyon, cette antique métropole de la Gaule romaine. C'est en visitant le musée lapidaire de Lyon, en relisant ces vieilles (1) Réfutation des erreurs historiques de MM. Cuizot, H. Martin Michelet, A. Thierry, etc., par l'abbé Gorini. 2