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ÃŽO             NOTICE SUR AMBROlSE COMARMOND.

 était admis dans leurs maisons où il reçut un accueil dis-
 tingué. On alla jusqu'à lui proposer un établissement qui
 l'aurait fixé a Paris, mais l'amour de sa patrie et de sa
 famille le rappela à Lyon.
    A peine arrivé, il reçut de M. de Bondy la mission bien
 délicate de l'accompagner, comme médecin et chirurgien,
 dans ses tournées pour la conscription. On sait combien
 de fraudes se commettaient alors pour échapper au terrible
 impôt du sang, devenu tout à tait intolérable dans les der-
 nières années de l'Empire. Comarmond, en accomplissant un
 devoir rigoureux, sut résister à toutes les séductions et
 n'imita jamais les funestes exemples que lui avaient donnés
 d'autres confrères moins scrupuleux. 11 ne lui en coûta pas
 le moindre effort pour repousser l'or qu'on faisait briller à
 ses yeux; mais il avouait qu'il lui fallait toutes ses forces
pour résister aux larmes d'une malheureuse mère. Aussi
il ne tarda pas a se démettre de ces pénibles fonctions. M. de
Bondy n'accepta qu'avec regret cette démission.
    A son retour a Lyon il avait repris son service d'élève
interne à l'Hôtel-Dieu, sous M. Bouchet, service qu'il cessa
au bout d'un an.
    C'est à cette époque qu'il épousa Mlle Augustine Chirat,
fille de M. Charles Bernardin Chirat, qui, pendant plusieurs
années, avait rempli avec distinction les fonctions de pré-
sident du Tribunal de commerce de Lyon et de plus celles
de député au Corps Législatif. Cette union, fondée sur une
estime et une affection mutuelles qui remontaient déjà a
plusieurs années, a toujours été regardée par M. Comar-
mond comme la circonstance la plus heureuse de sa vie.
11 existait entre ces deux époux une telle sympathie que
Mnie Comarmond, partageant tous les goûts de son mari,
avait acquis toutes les connaissances nécessaires pour
l'aider à former la belle collection d'antiquités et d'histoire