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GRAND HÔTEL-DIEU DE LYON. 497
donnance des agencements d'une église, est certainement
l'œuvre d'un architecte habile, et, après une élude sérieuse,
nous osons presque dire que cette chaire est l'ouvrage de
Ferdinand de la Monce , qui avait fait celle du collège des
Jésuites , aujourd'hui le Collège impérial.
Avant de clore celle notice, nous citerons comme Å“uvre
moderne, digne de toute l'admiration des artistes, deux
groupes en marbre blanc placés dans des chapelles , el que
l'Administration avait demandés à M. Fabisch, professeur de
sculpture à l'École impériale des beaux arls.
Et, pour terminer, disons encore le fait que voici :
Dans l'église de l'Hôtel-Dieu, les offices étaient chantés
sans accompagnement. En 1851, Madame Condamin, sœur
hospitalière de cet hospice, fit don d'une première somme de
onze mille francs, qu'elle destinait à l'achat des orgues que
l'église possède. Ce don, elle le faisait, non par un mobile
condamnable de vanilè, mais, selon son désir exprimé dans
une inscription qui conserve le souvenir de celte pieuse
offrande :
POUR PERPÉTUER LA MÉMOIRE DE SON FRÈRE,
PIERRE CONDAMIN, DOCTEUR MÉDECIN,
MORT CE 1 5 FÉVRIER 1 8 4 » .
Ainsi, une vertueuse fille, après avoir prodigué ses soins
affectueux aux malades pendant cinquante ans, c'est-Ã -dire
durant toute sa vie, donnait à l'église, par un mouvement de
piété el d'amour fraternel, une belle partie rde sa modeste
fortune; et, comme cela n'était point assez pour satisfaire son
dévoûmenl à toutes les misères, elle laissait aux pauvres dont
elle fut si longtemps l'humble servante, sa fortune entière
s'élevant à cinquante mille francs, et mourait, en 1857, riche
de toutes ses œuvres de charité.
Emile PERRET.
Architecte
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