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4b2                          BIBLIOGRAPHIE.

 me Paradin. C'est à ce dernier que revient l'honneur d'avoir
 indignement travesti celte pièce, qui se retrouve tout au long
 dans les Carlulaires de Cluny (1), et dont Severl lui-môme
nous a conservé la substance (2). Il y est question d'un
Seigneur nommé Sobo, qui avait en effel envahi et détenu
l'abbaye de Charlieu jusqu'au jour où, louché de repentir , il
 la rendit à Eymard, abbé de Cluny, auquel elle était alors
 soumise, en présence de Mainbolde, évoque de Mâcon ,
 sous le règne de Louis d'Outremer, plus de soixante années
 après la mort de Boson. Paradin avait rencontré cet acte
de restitution ou ce testament, comme l'on disait alors, parmi
les titres de Charlieu, mais ne sachant pas plus que nous
quel était ce Sobon , il jugea que le nom de Boson produi-
rait beaucoup plus d'effet, et, grâce à une facile transposi-
 tion , il mit en scène le roi de Bourgogne à la place du
spoliateur inconnu. Jl lui suffit, pour donner à sa supercherie
une apparence de vérité, de remplacer la souscription de la
charte de Sobon, par la souscription et la date d'une charte
de Boson dont nous parlerons tout à l'heure ; et le roi de
Bourgogne fut bien et dûment convaincu des méfaits d'un
autre par sa propre signature. (3).
    Loin d'avoir envahi l'abbaye de Charlieu, ni songé à la
dépouiller de ses biens, les motifs les plus respectables por-
taient au contraire Boson à l'enrichir et à la combler de ses
faveurs. C'est dans l'église de celte abbaye que reposait le
corps de son ayeul ou celui de son père, bien certainement
l'un ou l'autre, comme nous allons essayer de le démontrer.


  (1) Chartes de Cluny transcrites par Lambert de Barive, à la Bibliothèque
impériale, B. c. c. 6.
   (2) i. Severt, Chronologica historica episcop. Matiscon. p. 68.
   (3) Annales de Bourgogne, par G. Paradin; Lyon, 1566, in fol.
p. 112, Clausulc du Testament du roy Boson.