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4J)0 BIBLIOGRAPHIE. riens contemporains qu'il étaitfilsdu comte Buvin ouBwin, que l'on croit avoir gouverné en cette qualité le pays des Àrdennes, sous le régne de Louis le Débonnaire. Buvin avait épousé une- fille de Boson, comte bourguignon, dont les possessions pa- trimoniales s'étendaient sur une partie du territoire où s'é- leva par la suite la ville de Charlieu. Ce comte Boson était sans contredit un personnage important, puisqu'une autre de ses filles, Theutberge, devint l'épouse de Lothaire, second du nom, roi de Lorraine et que son fils Hucbert commanda, sous le titre de Duc, la Bourgogne transjurane. Du mariage de Buvin avec la fille de ce comte bourgui- gnon provint une illustre postérité. Boson, qui reçut le nom de son aïeul maternel , Richard le justicier , comte d'Autun et Richilde , seconde femme de Charles-le-Chauve, qui ne fut point él rangère à la haute fortune où parvinrent ses deux frères. Quelques généalogistes modernes donnent encore pour frère à Boson , Ratbert, évêque de Valence, mais cette assertion ne repose sur aucun litre. Tout ce qu'il est permis de conjectu- rer, c'est que Ratbert était issu de quelque branche de sa fa- mille maternelle dont les possessions joignaient celles qu'il en avait lui-même recueillies. Ces possessions avoisinaient le château des ancêtres de Bo- son et faisaient partie d'un lieu sauvage et couvert d'arbres que Ton appelait la Vallée noire. Ratbert et son frère Edouard, animés d'un saint zèle, y fondèrent, en 872, un monastère de Bénédictins sous l'invocation des bienheureux martyrs saint Etienne et saintFortuné. Edouard, l'un des fondateurs, mourut peu de temps après, mais Ratbert n'en poursuivit pas avec moins d'ardeur l'achèvement de l'œuvre commune. Il profita de la tenue du célèbre concile que l'empereur Charles-le-Chauve venait de convoquer à Pontion, (1) l'an 876, pour obtenir des (1) Ponligo , Pontion ou Ponthion , village de Champagne près de Vitri- le-Brulé et non Pont-sur-Yonne , comme l'écrit M. Desevelinges,