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        SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS.




              EXPOSITION DE 4857.
                           (Suite et fin).




    La peinture religieuse n'existe, pour ainsi dire pas, à
 notre exposition et trop peu d'artistes la cultivent aujourd'hui
 pour qu'il en puisse être autrement. Néanmoins et malgré
 tout ce qu'un pareil fait a de nécessaire et de brutal à notre
 époque, donnons en passant un regret à ce mode d'expression
 auquel les artifices de la plus savante exécution ne sauraient
 suffire pleinement, mais qui demande encore une élévation
de pensée et un sentiment pur et distingué de la forme
que même à défaut du génie, quelques organisations privilé-
giées peuvent seules atteindre. Aussi qu'y a-t-il d'étonnant
après cela que cinq ou six toiles à peine soient animées
plus ou moins du sentiment religieux au milieu des six cents
et quelques ouvrages qui remplissaient, il y a peu de
jours encore, la grande galerie du Palais Saint-Pierre. La
meilleure de toutes serait peut-être celle de M. Borel qui a
pour titre: LaVierge et l'enfant Jésus. La tradition ita-
lienne, celle de l'école florentine principalement, y est assez
exactement suivie, le dessin en est assez pur, mais quelle
absence complète et même préméditée de la couleur! à côté
de M. Borel les maîtres les plus sobres d'éclat sont d'une puis-
sance incroyable et merveilleuse-, sur ce fonds de bitume,