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29(5                     ESSAI SUR L'HISTOIRE

bait l'esprit des peuples. On devine quelles durent être les
destine'es de la médecine et de la chirurgie !
   Toutefois, au milieu de cette décadence, l'école de Lyon
fit les plus louables efforts pour résister a la barbarie, et
l'on peut dire que sous les archevêques Burchard ( 979 ),
Halinard (1046), Ilumbert 1er (1076) et Jubin (1077), ces
efforts ne furent point sans succès. L'histoire ajoute même
que l'archevêque Hugues (1083) réussit de son temps « à
rendre a l'école lyonnaise une partie de son ancienne splen-
deur ; il augmenta les bibliothèques et accueillit avec bien-
veillance des professeurs dont le talent ramena les étrangers
autour de leur chaire. » (Monfalcon, Histoire de Lyon,
t. i, p. 341).
    L'art médical y était enseigné : on trouve dans les capi-
tulâmes de la ville, au XIIIe siècle, un médecin avec le titre
de Legens Lugduni. En 1290 Philippe-le-Bel donna une sen-
tence pour maintenir des docteurs à Lyon.
    Les sciences traversèrent péniblement le XIIe et le XIIIe
siècle (1). La France fut désolée successivement par la guerre
civile , la croisade contre les Albigeois, la peste , la famine
et les longues guerres contre les Anglais qui durèrent plus
de trois cents ans.

« une nuit profonde ne permit plus de rien distinguer; l'esprit humain
K eut un temps d'arrêt. » (MONFALCON-, ibid., p. 312.) — « Il n'y avait plus
« d'éducation publique, et tous le moyens d'instruction manquaient à la
« fois : presque toutes les bibliothèques avaient été pillées , saccagées ou
« brûlées par les Arabes ou par les Hongrois.,, aussi les livres étaient-ils
« devenus fort rares et d'un prix excessif. ;> (MOSFAI.CON , ibid., p. 336.) —-
Ce fut en 934 qu'eut lieu l'invasion des Hongrois qui détruisirent l'église
d'Ainay. ( GIIILLARD , Précis chronologique de l'histoire de Lyon, 1835.)
  (1) « L'école de Lyon avait beaucoup perdu de son ancienne renommée :
« elle n'attirait plus, comme autrefois, un grand concours d'étrangers ; bien
« loin de là, les élèves qui en sortaient, étaient obligés d'aller compléter
» ailleurs leur instruction misérable. » (MONFAICON, !.. I, p. 336.)