page suivante »
128 CORRESPONDANCE INÉDITE en douaire à Sibillc sa femme. Les pleiges de ceste libéralité sont Henry, son frère ; le comte Guillaume, père de la dite Sibillc ; Raynicr, seneschal; ITumbcrt de Bouvens ; Hugues, viscomte de Beaune, et Raynald, son frère, Temporc Aganonù, Augusto, du- nensis episcopi. J'ay ereu que ceste notice ne vous seroit pas désagréable, voylà pourquoy je la fourre icy, quoique hors du subject. Si vous n'avez pas encore veu le manuscript latin deFustaillier, des antiquités de Mascon, c'est une pièce qui vous serviroit à la nouvelle édition que vous méditez de l'histoire des comtes de Mascon. Bugnyon,qui l'avoit veu,au lieu de le suyvre,l'a corrompu pour déguiser ses larcins. Si vous en aviez besoin, il y auroit peut-estre moyen de le recouvrer. Je n'en scay qu'un exem- plaire qui est entre les mains d'un homme assez difficile. Si je reconnois qu'ils vous soit utile, je tascheray de l'arracher de ses mains et de vous le donner, n'ayant rien qui ne vous soit entière- ment acquis. Le porteur, un de mes bons amys, vous confirmera de bouche ceste vérité et que je suis, Monsieur, vostre etc. etc. GurCHENON. A Bourg, ce 12 aoust 1639. Réponse de Duchesne à la précédente. Monsieur, S'il vous plaist m'obliger jusques à ce point que de me moyen- ner la communication de l'histoire de Fustaillier, la quelle je n'ay jamais veue que par l'abrégé de Bugnyon, je seray non seulemeni très-obligé à vostre courtoisie, mais aussy auray un soin très- particulier de vous la renvoyer après en avoir fait les extraits. J'achève l'histoire de la maison de Bethune dont je vous feray tenir un exemplaire par l'adresse que vous me donnerez et après ces vaccations je meltray la dernière main à ce queje veux publier de la Bourgogne. Je vois par vos titres l'erreur de Philibert Bugnyon et la déduc- tion de ses généalogies des comtes de Mascon , en ce que d'un Léothaldusqui a eu trois femmes il en fait plusieurs, mais je vous avoue que je ne suis pas encore satisfait sur le moyen par lequel