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12                CONSIDÉRATIONS SUU LA DOMBES.

ne le peut dire avec des documents positifs, avec des té-
moignages irrécusables. La vie de saint Trivier, recueillie
par le Père Bullioud et par les Bollandistes, nous montre
ce saint personnage se retirant à Uttingue avec deux
enfants du nom de Radignésel et de Sulsufur, tous deux
du pays de Dombes de PAGO DUMBENSI, ubi àiciiur Bres-
cia.-—Mais personne n'a pu encore déterminer le mo-
ment où a été écrite cette vie.
   Quoi qu'il en soit, les premiers titres connus dans
lesquels le nom de Dombes se trouve mentionné ne
datent que de la seconde moitié du XIIIe siècle. C'est
d'abord un acte de 1280 signalé par Louvet dans son
histoire manuscrite de Dombes, acte dans lequel Guy est
qualifié de seigneur de Saint-Trivier en Dombes, Dominus
Sancti Triverii in DUMBIS, pour le distinguer sans doute
du seigneur de Saint-ïrivier-de-Courtes ; ce sont ensuite
deux autres actes, l'un de mars 1281, et l'autre d'août
1282 (1), dans lesquels on retrouve la même mention:
Guido Dominus Sancti Triverii in DUMBIS (2).

   (1) Nous avons donné la'teneur de ces actes dans la Bibliotheca Dum-
bensis ou Recueil des chartes de la Bombes, actuellement sous presse.
   (2) Ces lignes étaient, écrites, lorsque M. Guiguc , élève de, l'École des
chartes, qui se livre avec ardeur aux recherches historiques sur la Dombes,
m'a fait connaître qu'il venait de découvrir, aux Archives Impériales,
une charte originale de Mai 1266 , commençant ainsi : Noverint uni-
versi présentes lilteras inspecluri, quod cum ego Guido Chabeu, domicellus
dominus SANCTI TRIVERII IX Dcsuus. Par cette charte, analysée par Àubret,
dans ses Mémoires sur la Dombes, Gui Chabeu, qui avait emprunté 600 livres
viennoises d'Amédée de Belleville, juif, laisse à ce dernier jusqu'à libération
entière, la jouissance et les revenus de sa terre située entre la Saône et la
rivière d'Ain, à l'exception du château et du bourg de Saint-Trivier.
  L'essentiel serait de découvrir qu'avant la fondation de l'arcbiprétré de
Dombes, la Dombes formait une division civile ou politique dont l'ardu-