Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
382                       DES AUM0IR1ES
mise » un seigneur particulier ; et si elle avait à suivre une ban-
nière ou à se servir d'un emblème qui la fil reconnaître , elle
devait suivre la bannière ou adopter l'écu de ces rois ou de ces
archevêques, qui par la suite eurent chacun un blason particulier.
Remarquons que les rois de Bourgogne , dont Lyon était le do-
maine , n'eurent pas pour armes, si toutefois ils en eurent, un
lion bandé d'or el d'azur. Ces pièces furent adoptées avec une
bordure de gueules , par les ducs de la Bourgogne proprement
dite , en souvenir de leur descendance des rois de France , dont
l'or et l'azur furent les couleurs, et à une époque où il n'était
plus question des rois de la Bourgogne transjurane , souverains
du Lyonnais.
   Arrivons maintenant à une série de faits positifs et attestés par
tous les historiens. Au XIII e siècle , les habitants de Lyon se
révoltèrent contre la souveraineté temporelle des archevêques et
finirent par s'y soustraire entièrement avec l'appui des rois de
France, lesquels profitèrent de l'occasion pour faire entrer la ville
et la province sous leurs pouvoirs. La lutte fut longue, et pendant
sa durée , les bourgeois en armes avaient dû prendre un signe
commun de ralliement. « Et parce quejusques alors ils n'avoyent
point eu de scel commun , ils y firent mettre un lyon rampant,
leur enseigne et devise ancienne'» (1). Menestrier , qui en donne
la description dans son Histoire Consulaire , dit que c'était un
sceau de cuivre représentant d'un côté le pont de Saône flanqué
de tours , avec une croix au milieu, acostée d'un lion et d'une
fleur de lis , et en chef d'une étoile et d'un croissant. Un autre
historien dit que le contre-scel était un semis de fleurs de lis :
bien que ces descriptions et la gravure donnée par Menestrier
aienj probablement été faites d'après des traditions ou des des
criptions antérieures et non de visu , il en résulte néanmoins un
fait certain, la présence du lion et des fleurs de lis.
   Ce n'était pas encore un blason régulier, mais les éléments qui
le constituèrent plus tard. En effet, pendant toute la durée des
hostilités , il eût été imprudent aux Lyonnais de trancher la


  fl; Oc Rubys . page 271.