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                SUR LE GRAND-THÉATRE DE LYON.                      349
toutes les légères erreurs de ceux qui ont administré notre ville
nous paraît beaucoup plus nuisible qu'utile : elle déconsidère
toujours le pouvoir qu'elle use sans cesse, affaiblit le respect dû
à l'autorité, et, préparant la voie aux révolutions, rend les fonc-
tions de nos magistrats de plus en plus difficiles.
   Il nous reste encore quelques observations à présenter à
M. Bellin au sujet d'une note (page 49) dans laquelle il a voulu
répondre par anticipation à notre réfutation qu'il savait prochaine
ainsi que nous le lui avions annoncé. Nous croyons qu'il s'est
trop pressé. Nous n'avions pas l'intention de dire au public que
dans une première réfutation lue par nous en présence de l'auteur
de la notice sur le Grand-Théâtre, devant de nombreux témoins,
nous lui avions donné tous les renseignements et avertissements
désirables sur les erreurs et inexactitudes renfermées dans son
livre. Par sa note, M. Bellin, non seulement nous y autorise,
mais nous force à y revenir souvent en parlant de notre pre-
mière réponse, alors que son œuvre était encore inédite.
   Nous n'avons point la prétention de croire que l'auteur de la
notice doive s'en rapporter exclusivement à nos observations, tant
s'en faut, mais il nous semble qu'averti aussi franchement que
nous l'avons fait, il devait par intérêt pour son livre et aussi pour la
vérité, s'enquérir de nouveau. Il eût fait alors une œuvre vrai
ment utile et inattaquable : notre réfutation n'était plus possible.
   Quant aux expression quelque peu désobligeantes pour nous
que renferme sa note, nous déclarons que nous n'en concevons
pas le plus léger ressentiment, mais il nous paraît extraordinaire
qu'il semble toujours ignorer pourquoi nous n'avons pas réfuté
aussi la seconde partie de son livre au sujet du Palais-de-Justice.
Nous lui répétons donc, puisqu'il l'a oublié, que notre habitude
est de ne parler et surtout de n'écrire que sur des sujets que
nous avons étudiés à fond, et qu'ayant été étranger à tout ce
qui a été fait lors de l'édification du Palais-de-Justice, nous ne
nous sentons pas assez éclairé sur cette question pour la traiter.
Nous dirons seulement que M. Bellin parait ignorer tout à fait
les lois et règles de la statuaire en conseillant de placer dans la
salle des Pas-Perdus, au Palais-de-Justice, un bas-relief repré-