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AQ               1N0TICE SUH CHAULES DE BOURBON.

 fût son tilleul, ce prince encore mineur élait sons la lulelle
 d'Anne de France, dame de Beaujeu, et peut-être le Cardinal
 ne vivait-il pas en bonne intelligence avec elle. Au reste,
 il n'avait plus la santé nécessaire au genre de vie qu'il avait
mené jusqu'alors. Aussi se retira—l—il dans son diocèse, lais-
 sant à la Cour un autre prélat non moins habile que lui, André
 d'Espinay , qui eut bientôt la confiance du jeune roi, et qui
 devait un jour lui succéder sur le siège de Lyon.
    Sous le règne de Louis XI, les empiélemenls sur les droits
du Chapitre furent encore plus nombreux qu'ils ne l'avaient
été sous les règnes précédents. « Quoique ce prince, dit l'abbé
Jacques (l), ait fait à l'Eglise de Lyon d'assez beaux présents
que les chanoines recevaient chantant et priant Dieu, quoi-
qu'il leur ait recommandé pour candidat un de ses serviteurs
qui disait tmis les jours ses heures avec lui (2), il n'en fit pas
moins peser sur le Chapitre cette sombre tyrannie qui le ca-
ractérisait. Il y a , sous son règne, des plaintes contre les
vexations de commissaires et officiers qui détournaient les
dîmes à des usages profanes, et accablaient le Lyonnais par
des gens de guerre. Matthieu de Talaru fut enlevé du Cloître
pour avoir fait exécuter un jugement de la Cour de Rome.
Un autre chanoine-comte est saisi à Bourg, et le maître du
chœur envoyé à la conciergerie où son innocence fut enfin
reconnue... Enfin aux présents considérables et fréquents qui
s'offrent au sénéchal pour qu'il ait en recommandation les
terres de l'Eglise, on s'aperçoit aisément que les choses ne
sont plus sur l'ancien pied (3) »

   (1) Eglise primatiale, p. 123.
   (2) II esl à regretter que M. l'abbé Jacques ne nous uit pas donné Je nom
de ce pieux serviteur. Ne serait-ce point Guillaume de Beauvoir, reçu cha-
noine-comte en 1460, lequel était probablement parent de Jean de Beauvoir,
un des conteurs des Cent nouvelles nouvelles ?
   (3) « C'était souvent 100 ou 200 raz d'avoine, 10 boites de confitures,
etc. » Note de M. l'abbé Jacques.