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                  POUR L'EXPOSITION DE 1855.                  33
 pliqué cette substance à la teinture en jaune de la soie ?
 C'est à Lyon que la fabrication industrielle de l'acide picrique
 a pris naissance, et peut-être est-ce" encore a Lyon seule-
 ment qu'elle s'exerce.
    Si l'on ajoute a ces industries diverses celles des fabri-
cants de savons , de bougies , de couleurs et vernis , etc. ,
dont l'importance est bien connue, on aura une idée de notre
industrie chimique, on verra qu'elle devait nécessairement
faire partie du concours universel où un rôle important lui
 était réservé.
    Il est une industrie qui s'est développée à Lyon en peu
 d'années d'une manière vraiment extraordinaire et qui s'est
rapidement élevée à un haut degré de perfection ; c'est la
chaudronnerie, la construction des chaudières et des machi-
nes à vapeur. Il y a quinze ans, le travail de nos ateliers de
chaudronnerie consistait surtout dans la confection de chau-
dières de formes, de dimensions variées, d'appareils divers
en cuivre, en tôle, etc. ; rarement il en sortait des chau-
dières, des machines à vapeur. Aujourd'hui on peut citer
beaucoup d'ateliers uniquement affectés à ce genre de tra-
vail et qui produisent chacun un assez grand nombre d'ap-
pareils à vapeur. La navigation à vapeur qui s'exerce si
activement sur nos deux fleuves, a dû donner naissance à
cette industrie, puis les applications de plus en plus mul-
tipliées de la vapeur aux diverses industries, soit comme
moteur, soit comme agent calorifique, en ont déterminé le
rapide développement. La chaudronnerie lyonnaise n'est pas
bornée à l'alimentation du rayon lyonnais ; grâce à l'habileté
qu'ils ont déployée dans la confection de leurs appareils, nos
constructeurs se sont acquis une réputation au loin qui leur
attire les commandes du dehors. Bon nombre de machines,
en effet, partent de Lyon qui vont s'installer dans le Nord,
à Rouen, a Lille.