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SUR LE DIOCÈSE DE LYON. 355 au préalable, pillé les Allobroges, qui se trouvaient établis dans la vallée du Rhône, sur la rive droite dufleuve; de là ils se dirigèrent du côté de Bourg, et enfin arrivèrent à la Saône, sur les rives de laquelle ils trouvèrent les Éduens, qu'ils pillèrent également, quoiqu'ils leur dussent le passage â tra- vers le défilé des Séquanes. Or comme les Ambarres sont, avec les Allobroges et les Éduens, les seuls qui se plaignirent à César, il faut en conclure que ce peuple occupait tout l'es- pace compris entre les Allobroges et les Éduens, c'est-à -dire au moins toute la portion septentrionale du département de l'Ain. Pour achever la démonstration, il convient de fixer ap- proximativement l'emplacement où César vint s'établir chez les Ségusiaves. Du pays des Voconces, où il était allé camper à son arrivée dans la Gaule, il se rendit chez les Allobroges, et vint sans doute à Vienne, leur capitale; de là , longeant le Rhône, il vint passer ce fleuve près de l'endroit où s'é- leva plus tard Lyon. Il dut s'établir aux environs de Thoîs- sey, sur les bords môme de la Saône, pour surveiller plus facilement l'opération du passage des Helvéliens. C'est là que les Éduens, puis les Ambarres, puis les Allobroges, vin- rent lui porter plainte. Ainsi voilà un fait acquis, les Ambarres occupaient la por- tion nord du département de l'Ain. On en peut conclure, d'après les données précédentes, que tout leur territoire est entré dans la cité, autrement dit le diocèse de Lyon, et que nous avons, par conséquent, leurs limites, au nord, à l'est et au sud-est, dans les limites mêmes de ce diocèse. Je voudrais pouvoir fixer exactement les limites de ce peuple à l'ouest, mais la chose n'est pas possible; je crois toutefois qu'on ne s'écarterait guère de la réalité en attri- buant aux Ségusiaves tout le territoire des archiprêlrés da Dombes, deSandrans, de Chalamont et de Meyzieux, et tout