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\ LES FRÈRES DE SAINT-JEAN-DE-DIEU. 497 2° L'hôpital de Senlis , son pieux fondateur, natif de Sentis, était prieur de la reine et maître ès-arts, trois fois honoré de la charge de recteur. A son retour de longues pé- régrinations aux lieux saints , il légua la somme destinée à celte fondation. Quelques autres de ces établissements , comme celui de Romans , fondé en 1669 , avaient des écoles gratuites pour l'instruction chrétienne des pauvres orphelins. Le plus grand nombre de ces hospices secouraient les pas- sants, et abritaient les voyageurs sans asile. On lit, dans les chroniques de cet Ordre, que le pape Gré- goire XIII ayant appelé les religieux de Saint-Jean-de- Dieu au service de l'Ilalie, aussitôt leur arrivée d'Espagne, les installa dans le temple des anciennes vestales. La vestale romaine payait de sa vie la perte de son inno- cence, et personne n'ignore quelle était la mission de ces vierges sacrées. C'était le feu presque éteint de la charité que les disciples de Saint-Jean-de-Dieu furent appelés à raviver et k entre- tenir dans le Latium des anciens jours. Ce feu-là n'était point simplement emblématique comme celui dont étaient chargées les chastes prêtresses de Vesta. El dans cette œuvre il y avait aussi pour les religieux fate ben fratelli des périls el des peines. Outre le vœu que formait la Vestale , le disciple de Saint- Jean-de-Dieu prononce aussi le vœu d'obéissance , celui de pauvreté , et comme le premier de lous , celui d'hospitalité dont rien ne peut délier. —Ce vœu d'hospitalité, dont l'ob- jet est de se vouer, corps el biens, au service des malades, est tellement rigoureux, que dans les premiers temps de l'ins- titution , les personnes qui se destinaient aux ordres sacrés n'étaient pas admises, de peur que les moments consacrés aux études ne vinssent prendre sur le service. Un bref d'Inno- 32