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SOUVENIRS DES ALPES. 477 se met à la tête d'une partie de ses troupes et va assiéger le Bourg-d'Oysans que défendait ComUurcier. Les Protestants, f après avoir courageusement résisté pendant trente jours et repoussé deux assauts, ne rendirent la place qu'à la dernière extrémité et obtinrent une capitulation honorable. Ce fut le dernier épisode des guerres de religion dans l'Oysans. De l'an 1701 à 1713, il y eut guerre continuelle sur les frontières du Piémont et de la Savoie, entre les impériaux et le duc de Savoie, d'un côté, et les Français, de l'autre. Ces contrées furent le théâtre des grands mouvements de l'armée des Alpes, confiée en 1709 au maréchal Berwich. Plusieurs bataillons d'infanterie et même dix escadrons de cavalerie furent cantonnés au Moneslier de Briançon dans le cours de cette longue guerre. En 1727 , huit canons de 12 passèrent du Bourg-d'Oysans à Briançon, au moyen d'un attelage de bœufs. En 1713, le Mont-Cenis n'était pas carrossable , et tout le commerce de Turin à Lyon passait par la petite roule de Grenoble à Briançon, qui, en 1639, était déjà desservie par une poste à cheval. Ce ne fut que vers Tannée 1755 , après des travaux considérables , que la route de Grenoble à Gap devint praticable pour les voitures. 11 résulté de l'état des routes de la province de Dauphiné en 1788, contenu dans le projet de déclaration adressé par le Parlement de Grenoble aux ministres , que la largeur de la route de Grenoble à Briançon par le Bourg-d'Oysans était fixée à quinze pieds, la longueur totale estimée à 48,504 toises, dont 30,188 faites et 18,316 à faire. Elle est remplacée aujourd'hui par la route impériale n° 91 de Grenoble à Briançon , qui, depuis Riflors, limite des Hautes-Alpes, jusqu'à cette dernière ville, a une longueur de 50,447 mètres 35 centimètres, sur une largeur de 8 mètres. « Autrefois, lorsqu'il y avoil guerre sur les frontières, les