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408                         L. BUTA.VAND.

    La vue des chefs-d'Å“uvre des arts, des collections si riches
des gravures des plus grands maîtres, tous ces noms célèbres
respectueusement prononcés, vinrent éclairer les pas de Bu-
(avand d'un nouveau jour. Il ne pouvait plus considérer son
art comme une sorte de froide industrie qu'il avait pratiquée
jusque-là pour gagner sa vie. Son goût s'épurait, ses idées
se transformaient au sein de tant de richesses artistiques et
d'illustrations diverses. Le désir de l'élude le dévorait ; il se
 hâta de mettre à profit tout le temps dont il pouvait disposer,
pour suivre les études académiques de l'École des Beaux-Aris
 de Paris, aussi assidûment que ses travaux obligés chez
M. Richomme et ceux qui l'occupaient chez lui le lui
permirent.
    Deux opinions contraires se partageaient déjà les esprits
dans les ateliers, sur la route à suivre comme la plus saine,
la plus conforme a l'esprit de l'art. Ceux qui professaient ces
opinions, comme toujours trop exclusives, étaient loin
d'avoir dit leur dernier mot. Loin de s'entendre, les uns s'ap-
puyant sur les œuvres renommées des Drevet, des Edelinck,
et autres artistes de celte école, cherchaient avant tout dans
ces maîtres l'art de bien manier la pointe et le burin ; celui
d'obtenir des tailles, contre-tailles, points et entre-tailles
 tout le prestige dont leurs travaux sont susceptibles pour bien
 rendre la représentation matérielle des objets. Ils voulaient
aussi que lé graveur^appelô à retracer un sujet de peinture,
 tînt compte de l'intensité comparative des couleurs , dans le
 ton des ombres et des clairs, rendant en ceci un juste hom-
 mage à Rubens , qui le premier eut l'idée de guider Paul-
 Poncius et d'autres graveurs dans celte nouvelle voie imitative.
    Les autres, au contraire, regardaient l'expression de la

rompre son travail, djw mangeait dans tout le jour qu'une flûte ; e'est le
nom qu'on donne, à Paris, à un très-petit pain.