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198        DE LA RESTAURATION DE L'ÉGLISE , ETC.
était rapproché de la sainte Cène sculptée au-dessus. Ce rap-
prochement vient, ce me semble, à l'appui de mon opinion que
c'est la purification du lépreux qu'on a voulu représenter. La
lèpre était l'image du péché, et le lépreux celle du pêcheur ;
et de même que le lépreux était entièrement purifié des effets
de sa maladie par le sang des victimes, le pêcheur l'était de
son péché par le sang de Jésus-Christ ; par ce sang que lui-
même donna à boire à ses disciples, lorsqu'il fit la Pàque avec
eux.
   La fenêtre, dont le linteau est rempli par ce bas-relief, est
ornée de colonnettes rondes à demi-engagées, surmontées de
chapiteaux qui supportent le linteau. Sur l'un de ces chapiteaux
sont trois personnages nimbés , vêtus à l'antique. Celui du mi-
lieu a le nimbe crucifère. Il a entre ses mains un objet difficile
à reconnaître , entouré d'une écharpe dont les bouts sont tenus
par les assistants de droite et de gauche. Par côté et au-dessus
de la tête de celui-ci, est l'effigie d'un édifice, ou d'une ville.
Je vois là Jésus-Christ entre la loi ancienne, figurée par le
grand prêtre de Jérusalem, et la loi nouvelle représentée par
un Apôtre, l'Évangile à la main ; il est le lien, l'union de l'une
et de l'autre. Ainsi ce sujet aurait aussi du rapport avec les
deux autres, qu'il a été chargé de supporter au-dessus.
   J'aurais encore, si je voulais m'étendre , beaucoup à dire ,
soit de l'église et de l'abbaye des Bénédictins de Charlieu,
 soit de certains édifices civils ou religieux de la ville; mais
j'ai rempli la tâche que je m'étais imposée, et je m'arrête.

                                         DESEVELINGES.