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470 HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON.
un trait comme adieu. L'épigramme ne manquait ni de mordant
ni d'a-propos.
« Mon cher, la République est fort embarrassée ;
Un seul homme, dit-on, fait tout son embarras;
On croit avec raison que cet homme est Barras.
Eh ! qu'elle soit dé-Barrassée.
Le 3 vendémiaire an IX (25 septembre 1800), Pelzin, homme
de lettres, acheta du citoyen Chalmas, receveur de l'octroi mu-
nicipal et de bienfaisance à Lyon, le matériel d'une imprimerie si-
tuée rue Saint-Dominique, maison des ci-devant Jacobins, dans
la salle dite de la Bibliothèque. Cette imprimerie, dont les condi-
tions de vente étaient assez singulières, fut transportée au mois
de septembre 1827, sur le quai Saint-Antoine, 36. Le 1 er mars
1833, elle était achetée par M. Léon Boitel qui, deux ans plus
tard, fondait la Revue du Lyonnais.
Pelzin, né en 1750, mourut le 19 juin 1828. Parmi les pu-
blications qu'on doit à cet écrivain, il en est une que son titre
bizarre et sa rareté ont fait rechercher des amateurs. Nous don-
nons ce titre en entier :
« OBSERVATIONS, Réclamations, Motions, Pétitions, Justification de la So-
ciété populaire des Amis de la constitution de Lyon, de la section des Terreaux,
par le citoyen PELZIN, LUES dans la séance publique du comité central, le jeudi
22 septembre 1791. DÉPOSÉES publiquement entre les mains du sieur PÉREZ, son
président. CONFIÉES par lui-même à la poche de son habit, sous le sceau de plu-
sieurs épingles. ESCAMOTÉES, malgré cette précaution, par des inconnus qu'il a
dit connaître, mais ne pouvoir nommer. RESTITCÉES d'après un MANDEZ- VENIR de
1a justice de paix. Et imprimées par délibération du 25 du même mois. S. N.
de ville ni d'imprimeur (Lyon), in-8. 16 pages.
Le contenu de la brochure n'a pas la bizarrerie ni l'originalité
que ce titre promettait.
A. VINGTRINIER.
( La suite à un prochain numéro).