Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
4M                        COMPTE-RENDU
    Quel honneur, Messieurs, mais aussi quelle lourde charge de
 parler deux, fois la semaine, devant un public choisi ! Peut-être
 aurions-nous quelques loisirs si, chaque année à jour fixe nous
 ramenait les mêmes leçons ; mais, au contraire, chaque année
 nous ramène le souci et le travail d'un cours nouveau.
    Vous ne sauriez croire avec quelle rapidité nos deux leçons
 par semaine dévorent la plus ample provision de matériaux. A
peine le cadre d'une leçon est-il rempli que déjà il faut songer à
 celle qui va suivre. Il est impossible de fournir honorablement la
 carrière de toute une année si, longtemps à l'avance, on ne s'y
est préparé. Soyez donc toujours indulgents pour ces leçons qui
 se pressent et se précipitent de telle sorte que trop souvent nous
sommes obligés de parler, quand nous voudrions méditer encore.
 Les imperfections sont d'autant plus inévitables que les sujets
 sont plus grands et plus difficiles. Je vous rappelle en quelques
lignes ceux de l'année dernière et en même temps je vous an-
noncerai ceux de nos cours de cette année.
    Le professeur de littérature ancienne partage toujours ses
études et ses leçons entre les deux antiquités de Rome et d'Athè-
nes. Une analyse et une critique de la politique d'Aristote com-
parée aux républiques de Platon et de Cicéron, une étude des
entretiens mémorables de Socrate et l'exposition de sa morale
d'après Xénophon, voilà qu'elle a été la part du grec. Rome a
eu la sienne par l'histoire de l'éloquence à partir de Cicéron. Le
professeur a montré comment le grand orateur avait lui-même
fait l'application de ses théories oratoires dans ses plus célèbres
discours. Il a comparé les différences apportées par les institu-
tions et les mœurs entre l'éloquence des anciens et celle des mo-
dernes. Il continuera ce même sujet en faisant l'histoire de
l'éloquence latine pendant la seconde période de la vie politique
de Cicéron et en examinant l'influence de la rhétorique et des
exemples des Grecs sur les orateurs romains. L'analyse des
pièces principales d'Eschyle, de Sophocle, d'Euripide et d'Aris-
tophane comparées avec les imitations des modernes, l'étude de
l'influence réciproque du théâtre et des institutions de la Grèce,
tel sera le sujet du cours de littérature grecque.