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ET LA SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE DE LYON, DE 1778. 429 Quel qu'il soit, votre complaisance, Amis, a du prix à mes yeux. Un autre vous l'aurait dit mieux ; Mais vous savez que je le pense. (Envoyé k la Société littéraire le a3 juin 178a). L'enfant dont on s'occupait ainsi avant sa naissance vint au monde le 1 er août 1782 et justifia les espérances paternelles par son esprit et son érudition : ce fut M. Riboud, conseiller à la cour royale de Lyon, mort en 1848. On pense bien que le nom de Palzaimir ne lui fut point imposé. On le nomma simplement Jean-Bernard comme son aïeul et comme son arrière-grand oncle, Riboud, maire de Bourg, qui était en grande vénération dans la famille. Thomas Riboud resta constamment lié avec ses amis de Lyon, et surtout avec Delandine qui lui envoyait toujours ses ouvrages avec la formule : Pignus amicitiœ auctoris. Malheureusement leur correspondance est presque entièrement égarée. Je ne trouve que deux lettres du savant bibliothécaire : l'une de 1784, lorsque Thomas Riboud fut admis à l'Académie de Lyon ; Delandine s'empressa d'informer son ami qu'il était du nombre des neuf élus sur cinquante et quelques compétiteurs, et que seul il avait réuni la presque unanimité des suffrages : 17 sur 18 ;—l'autre du 24 novembre 1814, alors que Thomas Riboud était membre du corps législatif et président ^la cour royale de Lyon. En voici le début : « Mon cher et ancien ami, « J'ai remis à l'Académie, dans sa dernière séance, l'Opinion dont vous lui avez fait hommage. Elle m'a convaincu combien il était juste de venir au secours des pays que l'ennemi a occupés. « Notre premier président n'est point revenu pour la rentrée des audiences et tout annonce que, dégoûté des affaires, il va se fixer à Paris. Ce serait bien le cas de le remplacer ici et cela vau- drait au moins la peine de vivre éloigné de Bourg et de vos affaires. Ce serait une légitime récompense de vos longs et nom-