Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
424                           THOMAS RIBOUB

depuis le discours académique jusqu'aux couplets galants, jus-
qu'aux pièces légères, comme on disait alors.
   Les membres les plus actifs de la Société étaient Delandine,
Geoffroy, Tabard et Thomas Riboud. Dans le cours de 1778 et
1779, — et bien que les séances commencées au mois de mai
pour 1778 etle 6 février pour 1779, aient cessé chaque année à la
fin du mois d'août, — Delandine fit vingt lectures (1), Geoffroy
vingt-six (2), l'abbé Tabard seize (3) et Thomas Riboud trente-
une (4). Les membres moins zélés ou moins féconds étaient
Andrieux, Béraud, Gerson et Royer; Andrieux, qu'il ne faut pas
confondre avec l'auteur du Meunier Sans-souci, lut plusieurs
contes en vers (5), Béraud sept discours ou mémoires (6), Gerson
trois discours (7), et Royer trois pièces, une en prose et deux en
vers (8).
   Delandine glorifia dans une ode la Société naissante. Thomas
Riboud lui rendit en prose le môme hommage. Il s'inspira de sa
devise : Amicitiœ et litteris, et, dans un discours écrit avec faci-
lité, semé d'aperçus ingénieux et de quelques traits d'érudition,
il exposa l'influence réciproque de l'amitié sur les lettres et des
lettres sur l'amitié. Bientôt après, à la requête d'un de ses amis
de Bresse , il fit à la Société la proposition de s'adjoindre des
membres correspondants. Dans le discours qu'il lut à cette
occasion, il compara les associés du dehors aux alliés des
Romains qui, sans être citoyens de Rome, contribuaient à sa
gloire et à sa richesse par leurs victoires et par les dépouilles
qu'ils envoyaient au Capitole. Sa proposition fut adoptée.
  Sauf ces deux discours et deux dissertations : l'une sur le lac
souterrain de Drom, l'autre sur la castramétation de Guiron (*) ;


  (i) "Voir, pour cette note et les suivantes, la fin de cet article.
   (*) Aucune antiquité de Bresse n'a plus exercé l'imagination des savants que
cette castramétation dont les vestiges se voient encore sur la roche de Cuiron,
au dessus de Mont-Juli et de Ceyzéiiat. Après Thomas Riboud, Delandine et
Tabard, un quatrième associé, Geoffroy, disserta sur le même sujet.
   La tradition attribue à César le camp de Guiron. Samuel Guicheuoo rapporte
la tradition avec quelque défiance, Germain Guichenon est plus créduli.