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                          »E LA SAONE.                          237
 construction des perfectionnements tels qu'ils gagnèrent à la
 remonte près de deux heures sur la marche des paquebots. Ce
 succès était dû surtout à ce qu'ils donnèrent plus de légèreté à
 la coque de leur bateau, à chacun desquels ils adaptèrent
 deux machines jumelles, chaque machine étant de la force de
 huit chevaux.
   Les Hirondelles n° 1 et n° 2 avaient une longueur de 34 mètres
sur une largeur de 4 mètos 49 centimètres et pouvaient contenir
environ 250 voyageurs. Les machines furent fabriquées en An-
gleterre par M. Jackson de Leeds. Les coques qui étaient en bois
furent construites à Vaise par M. Miller.
   A dater de ce moment, une lutte d'émulation s'établit entre
les deux entreprises rivales et c'est de cette lutte surtout qu'est
sorti le merveilleux progrès de la navigation sur la Saône, que
l'on constate aujourd'hui.
   Dès que la Compagnie des paquebots se vit dépassée par la
Compagnie des Hirondelles, elle mit sur le chantier une nouvelle
coque plus légère que les autres, et elle installa à bord la maehine
 de la Châlonnaise. Le bateau qu'elle construisit dénommé
 VEstaffette avait une longueur de 30 mètres et une largeur de
 4 mètres 40 cent. Son tirant d'eau était moindre ; aussi sa mar-
 che fut, à peu de chose près, celle des Hirondelles. Il y avait en
cela perfectionnement.
   Soit que la Compagnie des Hirondelles voulut avoir la supério-
rité sur sa rivale, soit qu'elle reconnut le besoin d'un nouveau
bateau, elle fit construire en 1834 VHirondelle n° 3 qu'elle munit
de deux machines de la force chacune de 15 chevaux. La cons-
truction de ce nouveau bateau fut un grand progrès, car il obtint
sur la durée du trajet un avantage d'une heure et demie, en sorte
que désormais l'on ne fut plus astreint à naviguer la nuit.
   La Compagnie des Paquebots, jalouse du succès de l'Hiron-
delle n° 3 fit immédiatement construire le Télégraphe, auquel elle
donna une force de 24 chevaux. La forme de ce bateau, jointe à
d'autres améliorations, compensa la différence qui existait dans
la force des machines des autres bateaux et sa marche fut à peu
près celle de l'Hirondelle n° 3,