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128 FORVM SEGVSIAVORVM. Le lecteur a dû remarquer cette particularité, que la source romaine était établie près d'un temple de Gérés ; elle y est encore, car les anciennes piscines sont enfouies dans un jardin, près de la muraille antique, nommée actuellement église de Sainte-Eugénie e t , dans les anciens titres, Domus palatii. La tradition constante est que cette église avait été bâtie sur un temple de Gérés. De la Mure raconte que, de son temps, on voyait au fronton de cet édifice une faucille (1), et Dulac dit qu'en 1789, il y avait une statue tenant une faulx (2). Est-il nécessaire de faire ressortir la merveilleuse concor- dance d'une source minérale auprès d'un temple de Gérés, avec la dénomination à 'Aquis Segetœ : la source de la déesse des moissons près .du temple de cette Divinité. Je ne dirai rien du théâtre dont le mode de construc- tion était parfaitement approprié aux temps d'arrêt forcé que les spectacles devaient subir ; car il est à peu près reconnu que la scène, et, peut-être les gradins, étaient en charpente mobile qu'on enlevait après chaque saison des eaux. Il y a, dans l'ensemble de toutes ces con- sidérations, quelque chose de si puissant que M. Bernard n'a pu s'empêcher d'appeler Moind le Vichy des Ségu- siavesfô). Je crois avoir prouvé que Moind a , plus encore que Saint-Galmier, toutes les conditions d'un établis- sement thermal. Que me reste-t-il à démontrer pour qu'on y reconnaisse les Aquis Segete ? que la voie ro~ (i) De La Mure, 49. (2) Dulac, op. fond., 195. (3) JVofi'fe sur le ihîâlre de Moind, «7.