page suivante »
A M. VICTOR DE LAPRADE.
Disciple de Platon, poète grave et calme,
0 songeur dont le front porte la verte palme
Des bardes inspirés ;
Religieux enfant que l'antique Cybèle
Abreuva chastement de son lait qui ruisselle,
Sous les lauriers sacrés ;
Amant mystérieux des neuf sœurs prophétiques ,
Dont le chœur t'enseigna les célestes cantiques ;
Frère des vieux chanteurs,
Que la Grèce eut voulu d'Argos ou d'Ionie ,
Pour entendre couler la natale harmonie
De tes hymnes vainqueurs ;
0 prêtre, toi qui sens battre sous ta mamelle ,
Les palpitations de l'âme universelle,
Comme Orphée autrefois ;
Tête par Apollon et sa lyre touchée,
Lèvre pleine de miel où la muse penchée
A mis sa douce voix ;
6*