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LE PINSON. Car dans les airs, moins de froidure, Le tiède rayon du soleil, Sur la plaine un brin de verdure, De ta voix causent le réveil. Soudain elle a percé les nues D'un accent plein, vif, saccadé; 11 n'est ni soupir, ni tenues Dans ton chant de joie inondé. Qu'on te préfère les linottes, Les fauvettes, les rossignols ; J'y consens ; leurs savantes notes, Ne sont que dièzes ou bémols. Mais, pour une âme impatiente De voir le printemps radieux, Ah ! le premier oiseau qui chante Est celui qui chante le mieux ! J. PETITSENN.