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386                MONOGRAPHIE HISTORIQUE

lissent ù Vaux, près de Lagnieu. Averli par ses espions de
leur marche et de leur arrivée dans cette ville , le comte r e -
vient précipitamment sur ses pas , reprend ses quartiers au-
tour de Saint-Germain et fait de nouvelles dispositions de
siège. Les hommes d'armes, soi lis de la place pour secourir
Lagnieu, tentent vainement d'y rentrer. Le siège est repris
avec une nouvelle ardeur ; les béliers battent en brèche de
divers côtés ; la ville haute est vigoureusement attaquée par le
duc de Bourgogne et le prince d'Achaïe ; le duc d'Autriche ,
le baron de Vaux et l'archevêque de Lyon , qui ont à cœur
d'entrer les premiers dans la place, livrent à la ville basse de
terribles assauts. Les assiégés combattent pour leurs foyers et
leurs familles avec un courage héroïque; de part et d'autre,
ce sont de vaillantes actions; mais enfin, le petit nombre suc-
combe. La ville est prise, lorsque presque tous ses défenseurs
se sont fait tuer sur les décombres de leurs murailles ; ceux
en très-petit nombre que le fer des assaillants n'a pas at-
teints, en cherchant à se réfugier dans le châleau, sont faiIs
prisonniers.
    Les Bourguignons et les Allemands, entrés les premiers ,
demandent le pillage ; mais le comte Amédée obtient de ses
alliés la grâce de celte ville si vaillamment défendue et que
le sort de la guerre a plongée dans le deuil. Il ordonne, sous
peine de mort, de respecter les restes de celte malheureuse
cité , les vieillards , les femmes et les enfants ; des fourches
patibulaires sont dressées, à cet effet, dans les divers quartiers
de l'armée assiégeante ; les habitants, réfugiés dans l'église,
sont invités à rentrer dans leurs habitations.
    Cependant, le capitaine du château, témoin de la prise de
 la ville, résiste aux effbrls du comte de Savoie et fait bonne
 contenance. Toutefois, à l'aspect de l'armée ennemie disposée
contre lui à un assaut général, voyant aussi ses forces dimi-
nuées par le manque d'une partie de ses hommes sortis au