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                 LOUIS-PHILIPPE D'ORLÉANS.                 343

 heureux, de sentences piquantes et spirituelles, mais rien qui
 parle du cœur. Le mépris de l'espèce humaine perçait dans
ses paroles, comme dans ses actions et ses écrits. De-là, cette
 absence de distinction dans son gouvernement dont lui-
même, dit-on, ne pouvait s'empêcher d'être frappé. Par-la,
surtout, s'explique le peu de regrets que sa chute a person-
 nellement laissés. Le machiavélisme de son système a fait
taire le sentiment de ses services, et la France lui a tenu
peu de compte d'un dévouement dans lequel elle a entrevu
plus d'ambition dynastique que de véritable patriotisme.
L'histoire saura s'affranchir de cetle vaine préoccupation
pour tirer de la grande catastrophe de février une leçon
utile ; et Louis-Philippe, détrôné par le même peuple dont
il tenait sa couronne, offrira un exemple de plus de l'im-
puissance d'un chef d'État à réagir contre le principe qui
l'a élevé, et à lutter contre les exigences populaires, après
les avoir encouragées ou consacrées.
                                      A.   BOULLÉE.




                             FIN .