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DU DBOIT DE PROPIUÉ1É. 29Ãà splendeurs de IMge nouveau. 11 n'y a là , à notre avis, qu'une erreur de date ; nos communistes se reportent malgré eux au temps où l'homme n'avait que la voûte du ciel pour abri et pour nourriture que les glands du chêne; alors, il est vrai le sol n'était coupé ni de barrières, ni de haies. Mais le même état ne peut être à la fois le premier et le dernier terme de l'évolu- tion de l'espèce humaine ; les sociétés ne tournent pas dans un cercle vicieux. Aussi, quoi qu'en puissent dire les par- tisans de la communauté, nous retournerons leur assertion contre eux-mêmes et nous dirons que la propriété individuelle réalise un immense progrès, tandis que la propriété collective est un pas en arrière, un retour à la barbarie. La propriété a été appelée justement la mère de la civili- sation, car, en stimulant l'activité industrielle de chacun, elle augmente la somme de la richesse nationale et permet à un peuple de s'occuper d'arts et de sciences sans craindre les at- teintes de la faim ; elle favorise du reste directement le déve- loppement de chaque personnalité ; elle suppose à la fois de la moralité chez celui qui l'amasse, et l'accroît en réagissant sur lui. Aussi voyons-nous que le plus ou moins de respect pour la propriété est le thermomètre de la prospérité des na- tions. Entre la France par exemple où vivent trente-cinq mil- lions d'hommes et les pays de l'Orient où végètent quelques tribus nomades, il n'y a que la distance qui sépare une pro- priété respectée d'une propriété sans garantie. Avec la pro- priété individuelle disparaîtrait le capital qui s'est accumulé sous sa bienfaisante influence ; c'est « la poule aux Å“ufs d'or,» il ne faut pas porter sur elle une main téméraire sous peine de voir tarir les richesses dont elle est la source. Que dire maintenant du trop fameux syllogisme invoqué contre la propriété : La propriété est un monopole ; or, tout monopole est un vol ; donc la propriété est un vol. C'est lÃ