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                 LOUIS-PHILIPPE DORLÉANS.                    157

   Le prise du cloître Saint-Méry, où une poignée de combat-
tants défia pendant plusieurs heures les assauts d'une armée
entière, consomma la défaite de l'insurrection. La capitale
fut mise en état de siège malgré les promesses formelles du
roi ; mais la Cour de cassation décida que ce régime était con-
traire à la charte, et le gouvernement s'inclina sans résis-
tance devant cet arrêt.

   Les prospérités s'enchaînent comme les infortunes. Vain-
queur à Paris et dans la Vendée, Louis-Philippe parut entrer
enfin dansune ère moins agitée, et plusieurs circonstances favo-
rables à la consolidation de son trône se succédèrent rapidement.
Tandis que l'union de sa fille aînée avec le nouveau roi des
Belges (août 1832) rapprochait sa dynastie de la maison royale
d'Angleterre, la mort du jeune duc de Reichstadt écartait un
prétendant auquel les dispositions de l'armée, ie mécontente-
ment des esprits et la faveur croissante des souvenirs de l'Em-
pire préparaient dans l'avenir des chances sérieuses. Cette
frêle existence s'éteignit sans bruit sur la terre d'exil, captive
de ce peuple que Napoléon avait vaincu tant de fois, et ce
fut un ministre du roi de France exilé qui répandit les der-
nières fleurs sur sa tombe. Louis-Philippe qui, dans cette
catastrophe, ne vit peut-être qu'un obstacle de moins à l'éta-
blissement de sa dynastie, était loin de pressentir qu'il aurait
quelques années plus tard à pleurer lui-même un jeune
prince né comme le fils de Napoléon sur les marches du
trône et destiné comme lui à s'y asseoir un jour !




   Quoique le ministère eût secondé activement la couronne
dans le double et formidable choc qu'elle avait eu à soutenir, le
roi comprit l'insuffisance de ses conseillers en présence des