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62                DISCOURS DE M. A. BONNET.

avec une portée que n'a pas affaibli l'importance des secours
qu'ils peuvent recevoir de leurs savants collègues.
   Il est si vrai que les nécessités pratiques et que l'analogie
de sujets et de méthode ont créé ce concours vers un but com-
mun, que la médecine est restée presque étrangère aux pro-
grès des sciences qui n'ont que des rapports éloignés avec
elle, et qu'elle ne figure dans leur histoire que par des cir-
constances toutes accidentelles.
   Que le médecin Quesnay compte parmi les hommes émi-
nents qui, au XVIIP siècle, ont créé en France l'économie
politique, que dans ces derniers temps la médecine ait fourni
h la Grèce l'un de ses ministres les plus illustres, et dont l'éloge
se résume dans ce mot resté célèbre : « Il n'est pas temps
encore que M. Coletti aille rejoindre le bataillon de Plutar-
que. » Ce n'est là qu'une simple coïncidence, il n'y a pas le
rapport intime, profond, qui dirigeait vers les sciences natu-
relles ceux dont la médecine avait occupé les premières
pensées.
   Et pendant que je parle des hommes qui, élevés dans les
études médicales,ont appliqué leur esprit à l'économie politique
et aux sciences chimiques, puis-je oublier les deux membres
de cette Compagnie que nous avons eu la douleur de perdre
dans les derniers mois qui viennent de s'écouler? Ce n'est
point comme appendice à un discours consacré â un autre
sujet que l'éloge de MM. Terme et Dupasquier doit se faire
entendre dans celte enceinte. Recommandables à tant de ti-
tres, ces deux hommes ont accompli des travaux trop nom-
breux et d'une trop grande importance pour qu'un hommage
spécial ne leur soit pas rendu.
   Sans doute, une voix amie et dévouée vous dira bientôt tout
ce que fit M. Terme pour l'embellissement de notre cité, pour
la diffusion de l'instruction élémentaire, et pour le soulage-
ment des classes pauvres et laborieuses, elle vous dira tout