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                       DO TEMPLE D'AUGUSTE.                               25

sur une crypte que la tradition fait remonter à l'an 150, c'est-
à-dire aux premiers temps de Saint-Polhin à Lugdunum ,
fut bâtie dans le IVe siècle avec des débris du temple de Vesta
et d'Auguste. Agrandie ensuite, en 480, par les rois de Bour-
gogne, et renversée plus tard par les Sarrasins, elle fut relevée
dans le IXe siècle, sans avoir rien conservé aujourd'hui de cette
époque, car le porche et le portail de la face extérieure, qui sont
ce qu'il y a de plus ancien, offrent le style du XIF siècle (1).
    Si Artaud a été bien informé, s'il a eu des preuves de l'exis-
tence de la crypte de Saint-Pierre à l'époque du martyre des
Lyonnais de Tan 177, c'est-à-dire au môme temps que le tem-
ple d'Auguste était dans toute sa splendeur, il aurait dû les
 mettre au jour, elles auraient été une des lumières les plus
 importantes pour l'histoire ecclésiastique des premiers siè-
 cles de notre ville, en môme temps qu'elle seraient devenues
 un des témoignages les plus puissants qu'on puisse opposer a
 l'auteur du mémoire, mais ce savant n'a fait connaître aucune
 des sources où il a puisé ces renseignements.
    Quant à Saint-Nizier, une tradition établie dès les pre-
 miers temps du christianisme dans les Gaules, et qui s'est
 perpétuée de siècle en siècle jusqu'à nos jours, nous apprend
 que celle église occupe l'emplacement où le vénérable Pothin,
 retiré dans une petite île du confluent, et caché au milieu des
 bois qui la couvraient, réunissait les fidèles, les exhortait à
 demeurer fermes dans la foi, et célébrait les saints Mystères(l).

   (1) Artaud, Lyon souterrain, page 196.
   (2) Un aveu public de sa foi el de sa mission n'était pas possible. Les ma-
gistrats de Lyon et les prêtres Àugustaux n'auraient pas permis la libre pra-
tique d'un culte haï. Pothin se cacha dans les bois d'une petite île formée
au confluent du Rhône et de la Saône, et fit construire dans ce lieu désert
un oraloire souterrain qu'il consacra à la Vierge el aux Apôtres, etc. ;
 Monfalcon, Histoire de Lyon, tome I.page 7 1 .
   C'est la tradition de l'Eglise de Lyon, dit le père Ménestrier, que saint