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276 BULLKTIN MÉDICAL.
tions. De plus, le Collège possède, à six ou sept kilomètres au nord de Lyon,
sur la rive gauche de la S a ô n e , une campagne nommée le Veitiay , vaste et
b;(,n située, où les élèves peuvent se livrer , une fois au moins par semaine ,
soit à leurs jeux habituels , soit aux exercices gymnasliques, sous la direction
d'un professeur du gymnase militaire. Des établissements de bains chauds et
froids sont situés presque aux portes du Collège : en outre, une salle de bains
est établie dans le Collège même pour les élèves qui ne pourraient sortir sans
inconvénient. La lingerie est composée de six pièces ; la clarté el la chaleur
qu'on y entretient constamment p e r m e t t e n t de conserver le linge dans un état
'de propreté et de sécheresse parfaites.
Après avoir ainsi décrit les différents départements du Collège , M. Pointe
s'occupe des mesures générales de salubrité qui y sont prises. Une chaleur
égale et permanente y est apportée et maintenue par des calorifères. La ven-
tilation s'opère, soit par de fenêtres, des portes el des ventouses, soit p a r l e
nouvel appareil de M. Peclel. La combustion de l'huile donne une lumière
suffisante.
De là ,l'auteur passe au régime alimentaire adopté dans le Collège. Le pain
se fait dans la maison même. La viande et les autres comestibles sont l'objet
d'une surveillance sévère. Les repas sont au nombre de q u a t r e . Les jours
maigres sont observés , mais seulement trois fois la semaine durant le carême.
L'usage des liqueurs alcoolisées est défendu. En un mot, la régularité des r e -
p a s , les intervalles sulfisauts et uniformes qui les séparent et la bonté des
aliments sont des conditions dont l'ensemble constitue une véritable médecine
prophylactique, qui produit les plus heureux effets sur la santé des élèves.
Le choix des vêtements et les soins de propreté sont des conditions néces-
saires à la sauté de tous : aussi doit-on y veiller attentivement dans les collèges.
Dans celui de Lyon, les chemises sont généralement en fil de chanvre ; la cra-
vate en soie ; l ' h a b i t , le gilet et le pantalon en drap, sauf pendant l'été où le
pantalon est en étoffe légère. Dans l'intérieur de la maison, les élèves doivent
avoir la tête découverte. Des lavages journaliers et des bains fréquents e n t r e -
tiennent chez les collégiens une propreté constante.
Sous ce titre : De l'emploi du temps dans les collèges, M. Pointe fait con-
naître l'ordre suivi par les élèves du Collège de Lyon , dans les exercices de
toute espèce qui leur sont imposés ; puis il f a i t , sur l'emploi du temps, des
réflexions générales, applicables particulièrement à la jeunesse. Les éludes
exigées des élèves d i t - i l , sont nombreuses et très-diverses; mais , ce qui en
allège le fardeau, c'est précisément la variété. L'activité qui domine pendant
celte partie de l'enfance el de la jeunesse qui s'écoule dans les collèges, p e u l
produire de bons ou mauvais fruits , selon la direction qu'on lui donne ; bien
réglée, elle prépare l'honnête homme, l'homme fort et, qui plusest, l'homme
heureux.
Après avoir parlé de la séparation des élèves et avoir établi qu'elle est pous-
sée aussi loin que possible au Collège de Lyon , l'auteur traite des exercices
d u corps. Les exercices dont on ne peut contester l'utilité, sous tous les r a p -
ports , sont un des premiers devoirs qu'il faut imposer à la jeunesse. Ils sont
favorisés au Collège de Lyon par des appareils de gymnastique établis dans
les cours, par des visites fréquentas aux écoles de n a t a t i o n , par la faculté
d'apprendre l'escrime et la danse , el enfui par des excursions hebdomadaires
dans les environs de la ville.
Si l'exercice est nécessaire, le repos ne l'est pas moins. Un sommeil de huit
heures environ satisfait aux besoins des collégiens.
La régularité des sécrétions et des excrétions est plus favorisée dans un
collège; que partout ailleurs. D'un côté , la transpiration cutanée et pulmo-