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                             BULLETIN MÉDICAL.                                273
  asperger celles qui seraient atteintes. La menace fut exécutée, et ces femmes
  n'eurent plus de crises. Le moyen employé par notre confrère était moins
 propre à effrayer que celui de Boerbaave, qui menaçait de cautériser avec un
  fer rouge. La réussite de ces moyens d'intimidation parait à notre auteur une
  nouvelle -preuve que le siège de l'hystérie n'est pas exclusivement dans
  l'utérus. C'est une crainte, une volonté puissante qui ont opéré la cure, et
  ces actes n'appartiennent qu'à l'encéphale.
     Dans les chapitres III et IV de son ouvrage, M. Brachet expose avec beau-
  coup de soins et do détails les causes de l'hystérie et sa symptômotologie, et là
  encore il trouve de nouvelles preuves de l'opinion qu'il défend : Jes causes
  cérébrales sont les plus communes, et les signes si nombreux de l'hystérie
 peuvent se réduire à deux ; le globe hystérique et les mouvements cloniques
 des muscles, pendant les crises. Les douleurs, les sensations bizarres multi-
 pliées, la perversion des sens sont des effets de la sensation cérébrale exaltée ;
 Les palpitations, les anhélations, les spasmes, les convulsions sont les résultats
  de l'influence vicieuse de l'encéphale. Nous ne suivrons pas notre auteur
 dans la description des symptômes de l'hystérie. Il décrit successivement ses
 prodromes, ses degrés, ses variétés, sa durée, ses terminaisons, ses compli-
 cations, sa différence des autres maladies avec lesquelles elle a des rapports.
 D'accord eu cela avec la plupart des autres auteurs, M. Brachet regarde avec
 raison l'hystérie comme plus effrayante que dangereuse. Je me rappelle avoir
 entendu soutenir à un célèbre professeur de l'école de Paris, que l'on n'avait
 jamais vu mourir une femme dans un accès d'hystérie. M.' Brachet dit cepen-
 dant que quelques auteurs affirment en avoir vu. Il rapporte lui-même
 (observation IIe) un cas de ce genre. La mort eut lieu dans des crises
 hystériques, qui surviennent pendant les douleurs de l'accouchement; mais
 ne peut-on pas voir plutôt, chez cette malade, une éclampsie compliquée de
 phénomènes hystériques, qu'une véritable hystérie. Dans un autre cas, des
 crises hystériques furent suivies d'une péritonite qui entraîna la mort en
 quelques jours. Il est bien à regretter qu'on n'ait pas pu faire l'ouverture du
corps de ces deux malades.
     Nous avons dit plus haut que M. Brachet avait fait, au commencement