Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                        BULLETIN MÉDICAL.


               TRAITÉ DE L'HYSTÉRIE,   PAR M.   LE DOCTEUR BRACHET.


    Les sociétés savantes ont puissamment contribué à l'avancement de l'art
de guérir, en enrichissant la science de bonnes monographies, par les sujets
de prix qu'elles ont depuis longtemps l'usage de mettre au concours. Une
noble émulation a été ainsi entretenue parmi les médecins. Le recueil des prix
de l'Académie de chirurgie en a été le résultat. Plusieurs ouvrages de Baumes,
de Pujol de Castres, de Voullonne, de Slrack, de Sœmmering, de Hufeland,
de Kortum, de Dugès, de Baudeloque, de Hernandès, de Duparque, de
Dubois d'Amiens, et d'un très-grand nombre d'autres que je ne nommerai
point ici, ont obtenu des palmes académiques, et la médecine leur doit de
notables progrès. La plus grande partie des écrits de M. le docteur Brachet
est due aussi aux concours instituées par les sociétés savantes. Toutes les
fois que notre confrère est entré dans la lice, il en est sorti vainqueur. Je me
contenterai de nommer ici ses recherches sur le système nerveux gan-
glionaire, qui ont été couronnées par l'Institut, et ses traités de l'bypochondrie
et de l'hystérie, qui l'ont élé par l'Académie royale de Médecine.
   L'hystérie est une des maladies que nous observons le plus fréquemment,
et cependant elle n'est pas une de celles que nous connaissons le mieux.
On a bâti une foule d'hypothèses sur sa nature et sur son siège, et c'est une
des affections les plus rebelles à nos moyens de traitement. Heureusement
elle n'entraîne pas un grand danger pour la vie des nombreuses victimes
dont elle tourmente l'existence. Par l'obscurité de sa nature et de son siège,
et par les difficultés que l'on éprouve à en triompher, l'hystérie méritait à un
haut degré de fixer l'attention des médecins, et l'Académie Royale de Méde-
cine a bien mérité de la science, en mettant au concours un sujet sur lequel
on avait besoin de nouvelles lumières. Hâtons-nous de dire que, dans l'ou-
vrage que nous analysons, qui a été couronné par le premier corps médical
de la France, on trouvera des éclaircissements nouveaux sur plusieurs points
qui ont été si souvent l'objet de controverses.
   M. Brachet commence son ouvrage par un exposé historique des opinions
des médecins anciens et modernes, sur le siège de l'hystérie. Il rapporte
successiveme'nt les systèmes de ceux qui ont voulu trouver ce siège dans
l'utérus, dans les humeurs, dans les nerfs, enfin dans différentes parties du
corps. Ces diverses opinions sont développées avec beaucoup de clarté et de