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                       JEAN-BAPTISTE LANOIX.                    397

      Sous notre ciel, ce ne sont que des organisations d'élite,
   et pour ainsi dire exceptionnelles, ou des individus déjà doués
   de ces avantages physiques, augmentés encore par la régula-
   rité de la conduite el l'exacte observation des règles de l'hy-
   giène, qui parviennent à ce grand nombre d'années.
      La très longue carrière parcourue par l'homme dont nous
   venons aujourd'hui raconter l'honorable vie est une nouvelle
   preuve des simples observations que nous venons de faire.

      Jean-Baptiste Lanoix, né à Lyon le 16 mars 1740, est
   mort le 20 juillet 1845, âgé par conséquent de cent cinq ans
- et quatre mois. Il eut dix-sept frères ou sœurs, dont les six
   premiers moururent au moment de leur naissance. L'un de
   ses frères, chanoine de Saint-Jean, périt victime de la révo-
   lution de 1789.
      Jean-Baptisle Lanoix était assez fortement constitué ; d'une
~ stature au dessous de la moyenne, il avait le torse assez grand,
  les membres inférieurs courts, el les grandes cavités larges,
  la poitrine surtout. Son tempérament était bilieux-sanguin ;
  son caractère bienveillant, gai, gaillard môme dans sa jeunesse,
  mais généralement froid et entier. Sa conduite n'a jamais
  cessé d'être régulière, et il a traversé en honnête homme
  toutes les phases de nos nombreuses dissensions politiques.
     Pendant cinquante el quelques années, il partagea son exis-
  tence avec une épouse dont l'humeur sympathisait parfaite-
  ment avec la sienne ; c'était la sœur de l'architecte Rondelet,
  membre de l'Institut, et l'un des élèves distingués de Soufflot.
      Jean-Baptiste Lanoix ayant succédé à son père dans la pro-
  fession de pharmacien, fut sans doute initié de bonne heure
  aux connaissances qu'elle exige, et c'est d'ordinaire une ga-
  rantie de succès dans l'exercice d'une profession quelconque
  que sa transmission de père en fils.
     Lanoix fit ses études à Paris, ainsi qu'il résulte d'une hono-