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                 FRANCE ET ALLEMAGNE.                   175

 Plus pure en ses pensers, plus fière en sa croyance,
 Plus avide de paix, quoique prête au combat.


   Et je venais à toi, comme ami, comme frère,
 Te dire : unissons-nous par un serment d'amour,
 Laissons-là le passé, notre antique colère,
 Et ces jours de fureur oubliés sans retour.


  Donne-moi cette main; elle frémit encore.
Repose, sans trembler, appuyé sur mon cœur ;
Et demandons au Dieu qu'ainsi que toi j'adore
Pour nos enfants chéris la paix et le bonheur.


   — Le Seigneur qui, là-haut, a groupé les étoiles
Et qui pesa les mers dans le creux de sa main,
A donc pu de tes yeux faire tomber les voiles,
Et calmer la fureur qui grondait dans ton sein.



  Unissons pour jamais l'Allemagne et la France.
Tes enfants d'aujourd'hui sont mes fils d'autrefois.
Que leurs glaives amis jetés dans la balance
A l'or de l'Occident servent de contrepoids.



  Oui, je saurai t'aimer pour jamais, et la terre,
En nous voyant tous deux unis et triomphants,
Dira: n'éveillez pas leur puissante colère.
Le ciel n'a jamais eu de plus nobles enfants.