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                    AUTOUR DU LYONNAIS.                       13

 tout, dans ce village, respire la propreté et l'aisance. Son
 église a été récemment reconstruite, mais dans cette réédifi-
 calion, on a eu soin de respecter l'ancienne apside, qui
 porte le sceau du XVe siècle. Ce monument religieux, qu'an-
 nonce un joli campanile carré, tout neuf, d'une structure
 absolument italique, est remarquable par le luxe de son mo-
bilier et de sa décoration intérieure. On s'arrêtera avec in-
 térêt aussi devant le château, qui, malheureusement, tombe
en ruines, et qu'un ami de l'art et des beaux sites devrait
bien acheter pour lui rendre la vie. Cette charmante de-
meure de la seconde période de la Renaissance, ornée de
médaillons et de bustes à l'extérieur, est merveilleusement
placée pour jouir du riant paysage qui l'entoure, et s'élève
sur une terrasse en plate-forme, au pied de laquelle la Saône
fait incessamment entendre les harmonieux et poétiques sou-
pirs de ses flots. — A qui viendra visiter Écuelles, je souhaite
le ciel limpide et l'admirable soleil que j'y trouvai dans ma
dernière excursion.
   Le chemin qui conduit d Ecuelles a Palleau, est sans con-
tredit l'un des plus accidentés et des plus pittoresques que
l'on puisse rencontrer dans le pays-bas : il passe tout près
de Molaise, lieu célèbre, qui, en perdant son abbaye de Ber-
nadines, sa petite église, qui était si riche en tombes histori-
ques, ornée d'un si beau mobilier, a perdu toute sa gloire.
Palleau n'est guère moins ravissant qu'Écuelles, bien que
plus reculé dans les terres que ce dernier village, distant de
lui d'environ quatre kilomètres, isolé de la Saône par les
collines qui la bordent, il n'ait, que pour une faible part, les
avantages d'une situation fluviale. La Dheune, cette mère
nourricière du canton de Chagny, qui avait si longtemps
dormi dans les plaines de Demigny et de Saint-Loup-de la-
Salle, semble se réveiller vers Palleau, et se hâter de porter
à la Saône le tribut de ses eaux, grossies par une foule de