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29'î «ES DIVISIONS ADMINISTRATIVES nous explique l'exislence de celle juridiclion supérieure qui s'est conservée jusqu'à la Révolution, et donl on n'a pu jus- qu'ici découvrir l'origine. Mais j'aborderai ce sujet plus loin. Venons à la troisième question. 3° Dénomination des agri. En général, on paraît avoir donné à chacune de ces circonscriptions le nom de la rivière, ou de la montagne, ou de la localité la plus importante qui s'y trouvait comprise. Celle dernière dénomination, qui étail la plus naturelle, fut aussi la plus générale, comme on pourra s'en convaincre en parcourant la nomenclature des agri du Lyonnais. Lors de la division nouvelle de la France, l'assemblée nationale suivit une méthode analogue, seu- lement elle écarta avec raison le dernier mode de déno- mination, qui est sujet à des changements par suile des révolutions auxquelles est soumise la civilisation. Si les anciens eussent agi de même, nous serions sans doute moins embarrassés pour retrouver l'emplacement de certains agri dont le chef-lieu a disparu ou changé de nom. Quant à la villa, qui occupait dans le système administra- tif d'alors le rang que lient aujourd'hui la Commune, son nom n'avait rien de vague et de général : elle prenait quel- quefois celui de son propriétaire, comme nous en verrons des exemples, mais le plus souvent elle en avait un particulier. 4° A quelle époque fut abandonnée la division du terri- toire par agri ? Celle question demande quelques développe- ments dans lesquels je vais entrer. A la fin du IXe siècle, le système administratif des Romains fut loul à fait déiruil, politiquement parlant du moins, les comtes chargés d'adminislrer, au nom du souverain, les dif- férents pagi ou cilés, parvinrent à rendre leurs charges h é - réditaires dans leurs familles ; mais en môme lemps qu'ils arra- chaient celle concession an pouvoir, ils en durent faire à leur tour quelques-unes à leurs vassaux pour rendre leur usurpation