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                        VOLTASUE ET LE P .              VIONNET.                   481

gnev par là que vous agrée?, les sentiments du profond respect avec lequel je
suis,
                                              « Monsieur,
                            < Votre très humble et obéissant serviteur,
                            '
                                                « VIOTWET, jésuite. »
   Lyon, le 17 novembre 1749.


        RÉTONSE DE M.   DE VOLTAIRE AU K.        P.     VIONHET, EN LUI ENVOYANT

                                     SA   Sc'miramis.

   <• J'ai l'honneur, mon révérend p è r e , de vous marquer une très faible re-
connaissance d'un fort beau présent. Vos manufactures de Lyon valent mieux
que les nôtres ; mais j'offre ce que j ' a i . Il me parait que vous êtes un plus
grand ennemi de Crébillon que moi : vous avez fait plus de tort à son Xercês,
que je n'en ai fait à sa Semiramis.       Vous et moi, nous combattons contre lui.
Il y a longtemps que je suis sous les étendards de votre Société ; vous n'avez
guère de plus mince soldat, mais aussi il n'y en a point de plus fidèle. Vous
augmentez encore en moi cet attachement par les sentiments particuliers que
vous m'inspirez pour vous, et avec lesquels j ' a i l'honneur d'èlre très respec-
tueusement,
                                           « Mon révérend P . ,
                         « Votre très humble et très obéissant serviteur,
                                                      « VOLTAIBE. »
   Paris, le 14 décembre 1 7 4 9 .


    George Vionnet naquit à Lyon, le 31 janvier 1712, d'une famille
de négociants. 1) entra chez les Jésuites, le 9 septembre 1728, et y
fit tellement éclater sou talent pour la poésie et pour l'éloquence,
que ses supérieurs n'eurent pas à délibérer sur le choix de l'emploi
qu'ils lui donnèrent. Pendant ses études de théologie à Paris, au
collège de Louis-le-Grand, on le croyait digne de remplacer les
l.aRue et Jes Porée. Sa patrie le réclama; il revint à Lyon où il pro-
fessa la rhétorique, pendant huit ans, avec beaucoup de succès, f.a
difficulté qu'il avait à s'énoncer n'empêchait pas ses auditeurs de
 l'écouter avec plaisir, et souvent avec admiration ; mais elle lui
causait tant de peine à lui-même qu'il se crut fondé à demander un
autre emploi. !1 se consacra donc alors à former à l'étude des belles-
lettres les pensionnaires qui lui élaient confiés. « On sait, dit, Per-
                                                                        31