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400                           BIBLIOGRAPHIE.
ti culière. L'auteur s'est entouré de tous les documents officiels et de tous les
 renseignements -verbaux ou écrits qui devaient imprimer à son œuvre le ca-
 chet de l'authenticité. Aussi retrouve-t-on dans ces pages, à côté de la biogra-
phie, si remarquable d'intérêt, de C. Malechard, l'histoire complète de la
mémorable campagne à l'issue de laquelle ce digne- fils de notre cité devait
 payer de sa vie son dévouement à la France. Cette notice a été lue de tous
 ceux qui lisent dans notre ville ; aussi n'en essaierons-nous pas l'analyse.
 Mais nous rappellerons le fait suivant qui, à notre sens, honore Malechard
 plus que n'auraient pu le faire les actions les plus éclatantes. Chargé du
 commandement d'une partie des batteries du 7 e régiment d'artillerie, Male-
 chard se trouvait à Lyon au mois d'avril i834. « Des ordres, dit M. Pointe,
 dont l'exécution aurait été désastreuse pour une partie des habitants, lui ayant
 été donnés, il prit sur lui de ne pas y déférer, sous prétexte qu'il ne les
 avait point reçus par écrit. « Y auriez-vous regardé de si près en pays étran-
 ger ? » lui dit un jour un de ces hommes que l'exagération fiévreuse de l'es-
 prit de parti fait paraître plus cruels qu'ils ne le sont en effet. « Assurément
 non, répondit vivement Malechard ; mais autre chose est de faire la guerre en
 pays ennemi ou de la faire dans son propre pays et contre ses conci-
 toyens. »
    Nos villes de province ne paient pas leur tribut d'hommes seulement à la
 mort. Souvent aussi elles ont i déplorer l'abandon volontaire de ceux de leurs
 enfants en qui elles plaçaient leurs plus chères espérances. La notice sur
 M. Legendre-Héral. conduit à cette réflexion, en rappelant le départ de ce.
 sculpteur que ses succès à Paris n'absoudront que difficilement du reproche
 d'avoir quitté une ville qui fut le berceau de son talent, une ville qui le fil,
 à vingt-trois ans, professeur de son école et prodigua à sa jeunesse plus d'en-
 couragements que n'en reçut jamais aucun artiste lyonnais.
    Dans sa Lettre sur quelques hôpitaux de France, l'auteur, au retour d'un
 voyage entrepris dans le but de visiter les établissements de bienfaisance, ré
 eapitule les observations qu'il a recueillies, chemin faisant : Nîmes, Mont-
 pellier, Toulouse, Bordeaux, Limoges, Clermont ont fourni successivement
 matière à ses réflexions comparatives. Nulle part notre voyageur n'a rencontré
 la perfection. A Toulouse cependant l'hôpital de Saint-Joseph de la Grave, à
 Bordeaux l'hôpital Saint-André et l'hospice des Aliénés lui ont paru réunir à
 peu près toutes les conditions les plus favorables à ce genre d'établissements.
 Quant au régime intérieur, partout où le service des infirmeries est confié aux
 sœurs de Saint-Vincent de Paul régnent l'ordre et une extrême propreté. A
 Toulouse, l'administration très compliquée de l'hôpital de Saint-Joseph de la
 Grave est confiée à une sœur de cet ordre, la sœur Chagny, de Lyon, qui