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332 MÉDAILLE DE MOLIÈRE. qui traverse les parties claires qui le composent ne puisse nuire à l'effet des parties teintées et ombrées. On remarque, dans ces deux verrières, une grande intelligence des véritables ressources de la peinture sur verre dans le travail des chairs. C'est un fond brillant réservé pour les lumières sur lequel 'es ombres sont tracées au moyen de tailles plus ou moins épaisses, plus ou moins serrées, et non l'intention de modeler en couleur, dont nous voyons de si malheureux résultats dans nos verrières moder- dernes. Tous les tons poussés à un haut degré de vigueur se lient et se font valoir par une harmonieuse opposition ; l'emploi fort adroit des plombs, loin de blesser l'œil, concourt à la fermeté des ombres ; en résumé, ces deux verrières laissent peu à désirer sous le rapport de l'exécution. Espérons qu'on ne s'en tiendra pas à cette partie importante de la restauration de la chapelle de Saint-Louis, et que nous verrons enfin disparaître l'ignoble badigeon dont elle est salie, ainsi que la malencontreuse décoration qu'on a, en 1816, fait subir au maître-autel. MÉDAILLE DE MOLIÈRE TROUVÉE, A LYON. À l'une des quêtes faites, le Jeudi-Saint, dans un de nos établis- sements de charité, il a été donné, comme un sou, une médaille en bronze représentant, d'un côlé, le buste de Molière avec cette lé- gende autour: J. B. PO. DE MOLIÈKE, et de l'autre un tombeau sur lequel on lit : POÈTE ET COMÉDIEN M. EN 1673. Une Renommée est au pied de ce tumulus. D'une main elle tient une double trompette, et de l'autre elle s'appuye sur un globe ter- restre. Cette médaille, que nous croyons fort rare, nous semble appar- tenir par son exécution au siècle de Louis XIV. Nous ignorons à quelle occasion elle a pu être frappée, et nous appelons sur celle trouvaille l'attention des numismates.