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DES BATEAUX A VAPEUR A LYON. 263 rite sont rappelés dans la notice biographique publiée p a r M. Parisot, dans une brochure de M. Achille de Jouffroy, fils de l'inventeur (Paris 1839), dans les pièces justificati- ves annexées à cet ouvrage. M. W a r d e n , dans un article que contient la Biographie universelle, sur Robert F u i - t o n , reconnaît aussi que le marquis de Jouffroy avait fait sur la Saône, à L y o n , de nombreuses expériences avec un bateau de i 5 o t o n n e a u x , dont la p o m p e à feu était l'unique moteur et que la Révolution seule l'empêcha de poursuivre le privilège exclusif qu'il sollicitait. Enfin, M. Arago a fait imprimer dans l'Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1829, un mémoire dans lequel il proclame lui-même les droits de l'inventeur français, « comme si, par l'organe de son savant secrétaire, l'Académie des Sciences eût voulu r é p a r e r l'iniquité impolitique qu'elle avait commise, il y a un demi siècle. » U n extrait de la dissertation de M. Arago ne sera pas déplacé ici. « M. Périer est le premier qui ait construit un bateau à vapeur, en 1775. U n voyage de M. D u c r e t , imprimé en 1777, renferme la discussion des expériences auxquelles cet ingénieur avait assisté 5 leur date est ainsi constatée authen- tiquement. Des essais sur u n e plus grande échelle furent faits en 1778, à Baume-les-Dames, p a r M. de Jouffroy. E n 1781 (il y a sans doute e r r e u r dans cette date, c'est en 1783), M. de Jouffroy, passant de l'expérience à l'exé- cution, établit sur la Saône, à L y o n , un grand bateau à vapeur qui n'avait pas moins de quaranle-six mètres de long, et de q u a t r e mètres cinq centimètres de large. Le ministère d'alors adressa à l'Académie des sciences, en 1783, le procès-verbal des résultats favorables donnés par ce bateau, dans la vue de décider si M. de Jouffroy avait droit au privilège exclusif qu'il réclamait. M M . Borde