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CHARLES,
Sf:Ul.rT£L'R LYONNAIS.
L faisait, ce jour-là , un froid superbe, c'est-
à -dire qu'il gelait à fendre les pierres, et que.
le Rhône était pris dans toute sa largeur, car
nous sommes à Lyon. La chaussée Perrache,
merveilleusement disposée pourservir d'am-
phithéâtre aux gens prudents, qui aiment
à voir patiner, mais de loin, portait une innombrable foule
bien précautionnée contre fâpreté delà saison. Les manteaux,
les riches fourrures se pressaient sur une longue étendue au
bas des peupliers sans feuillage. Du haut de celle immense
(i) L'auteur de cette notice, notre compatriote, M. Arthur Guillot, appar-
tient à cette classe trop peu nombreuse d'artistes qui cherchent dans la lit-
térature un délassement à leurs occupations de chaque jour. La Bévue du
Lyonnais lui a dû plusieurs pages remarquables. Collaborateur de l'Artiste et
de plusieurs autres feuilles parisiennes, il se distingue dans ses articles par
un style vif et coloré, souvent par une critique judicieuse et une parfaite
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